RMC Découverte a diffusé récemment [1] un documentaire qui apporte de l’eau à mon moulin. Cet épisode de la série « Les mystères de l’Univers » était consacré aux « Énigmes de la Lune ».
Nous avons vu que pour qu’une espèce comme la nôtre soit apparue et ait prospéré, il a fallu une terre assez stable. Or, cette stabilité de notre planète est due en grande partie à la Lune. En tournant autour, elle a stabilisé son orbite qui, sans cet « aimant circulaire », aurait été très chaotique et donc pas très propice à une vie sympa pour des humains.
Sans les marées, point de vie ?
La Lune est à l’origine du phénomène des marées ; sa force gravitationnelle attire vers elle l’eau des océans au fur et à mesure de sa rotation autour de la Terre. Certains chercheurs pensent que le flux et le reflux des marées, qui créent sur les côtes des petites mares se remplissant puis se vidant régulièrement, auraient favorisé la transformation des nageoires des poissons en pattes. Cette mutation aurait permis à ces poissons piégés par l’assèchement des petites mares de survivre et d’aller explorer la terre ferme ; les espèces auraient ainsi quitté les océans pour peupler les continents...
Donc, sans les marées, sans la Lune, la vie serait sans doute restée dans les océans et nous ne serions pas là pour en parler.
Ajoutons qu’en léchant les productions volcaniques des premiers temps, les marées ont permis de ramener dans l’eau des océans des minéraux riches en éléments constitutifs de la vie...
Sans la Lune, point d’humains ?
Autre conséquence de l’existence de la Lune, celle-ci éclaire régulièrement la nuit. Des scientifiques pensent que si nos ancêtres petits rongeurs ont survécu face aux dangereux dinosaures, c’est qu’ils sortaient de leur trou la nuit, pendant que leurs prédateurs dormaient, et pouvaient se nourrir en relative sécurité. Sans les clairs de Lune, cette stratégie de survie n’aurait pas pu être mise en œuvre. Les dinosaures auraient décimé ces petits rongeurs et nous ne serions pas là pour en parler.
Bref, pour qu’une espèce comme la nôtre ait quelque chance d’exister dans l’Univers (fût-il infiniment vaste), il faut la présence d’un satellite semblable à la Lune autour de la planète habitable. Encore faut-il que cette « lune » soit à bonne distance. La nôtre a été beaucoup plus près de la Terre autrefois, provoquant des marées mille fois plus puissantes qu’aujourd’hui, avec des vagues de plusieurs kilomètres de haut ! Invivable !
Statistiquement, tout cela réduit encore la probabilité déjà mince que nous ayons des copains dans le ciel.